L’assurance-vie constitue un outil de placement idéal à long terme, puisqu’il bénéficie d’un régime fiscal très avantageux au terme de 8 ans. Pour autant, il est tout à fait possible de récupérer tout ou du moins une partie de l’épargne investie, notamment en cas de besoin. Mode d’emploi sur les différentes étapes à suivre.
Vous avez un projet qui vous tient à cœur, vous souhaitez aider un proche ou vous rencontrez des difficultés passagères ? Vous pensez qu’il n’est pas possible de retirer votre argent à tout moment du contrat d’assurance vie. C’est une fausse croyance. En effet, l’assuré peut disposer de son capital, quel que soit son âge, et à la période où il le souhaite. Plusieurs solutions s’offrent à lui pour récupérer le capital placé dans un contrat d’assurance vie.
Pour commencer, il est tout à fait possible de se faire rembourser la totalité de son investissement. Le souscripteur entame une opération dite de « rachat total ». Cette procédure lui permet de disposer, dans un délai de 30 jours, de l’intégralité du capital, après réception de sa demande. À condition de présenter un dossier complet.
Le « rachat partiel » d’assurance-vie permet également à vous, assuré, de retirer l’argent dont vous avez besoin. Cette solution intermédiaire est assez intéressante. Outre le fait de disposer, dans un délai de 30 jours, d’une somme supplémentaire, vous continuez de bénéficier de la fiscalité avantageuse de l'assurance vie pour le reste du capital investi dans le contrat : à savoir des exonérations d’impôts sur le revenu ou sur les successions.
Si vous le souhaitez, vous pouvez procéder à des rachats partiels ponctuels : c’est-à-dire que vous pouvez disposer de la somme d’argent nécessaire à vos besoins quand vous voulez et à plusieurs reprises si besoin.
Vous avez également la possibilité d’opter pour le rachat partiel programmé. Dans ce cas, vous percevez une partie du capital sous forme de versements réguliers.
Enfin, la solution de l’avance, alternative au rachat, permet à l’assuré de bénéficier temporairement d’une somme d’argent sous forme d’un prêt, gagé sur l'épargne. Cette solution est un recours pratique pour faire face à des besoins imprévus ou impérieux. Elle vous permet surtout de continuer à profiter de son contrat avec tous ses avantages.
Toutefois, attention ! En cas de rachat, de la fiscalité s’appliquera.
La fiscalité qui s’appliquera sera fonction de l’âge du contrat et si les primes ont été versées avant ou après le 27 septembre 2017. Elle s’applique à tous les produits perçus depuis 2018.
Pour les primes versées jusqu’au 26 septembre 2017, vous avez le choix entre l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu ou le prélèvement forfaitaire libératoire de 35 % (pour les contrats de moins de 4 ans), de 15,5 % (pour les contrats entre 4 et 8 ans) et de 7,5 % pour les contrats de plus de huit ans. A savoir que pour les contrats de plus de 8 ans, un abattement de 4.600 euros (personne seule) ou de 9.200 euros (couples mariés ou pacsés). Vous avez également la possibilité d’opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt. Il ne faut pas oublier que les prélèvements sociaux s’appliquent également sur les revenus de l’assurance-vie.
Pour les primes versées à partir du 27 septembre 2017, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) s’applique. Pour les contrats de moins de 8 ans, le PFU est de 12,8 % (+ 17,2 % de prélèvements sociaux).
Pour les contrats de plus de 8 ans, on doit distinguer entre les contrats dont l’encours de primes est inférieur ou égal à 150.000 euros et ceux dont l’encours de primes est supérieur à 150.000 euros. Un abattement de 4.600 euros (personne seule) ou de 9.200 euros (couples mariés ou pacsés).
Pour les contrats dont l’encours est inférieur ou égal à 150.000 euros, le PFU est de 7,5 % (+ 17,2 % de prélèvements sociaux).
Pour les contrats dont l’encours est supérieur à 150.000 euros, le PFU est de 7,5 % pour les primes versées jusqu’à 150.000 euros et de 12,80 % au-delà.
La sortie en rente viagère
Il existe une troisième manière de récupérer son capital placé : la rente viagère. Cette solution radicale consiste à transformer son épargne contre un revenu régulier, versé par l’assureur jusqu’au décès de l’assuré. Cette option est adaptée si le contractant souhaite disposer d’un capital régulier pour faire face à des dépenses régulières ou compléter, par exemple, une pension de retraite insuffisante.
La rente viagère est donc un mode de sortie progressif. Son montant varie en fonction du capital investi, de l'âge de l'assuré au moment de la souscription et au moment du premier versement de cette rente.