Produit phare de l’épargne, l’assurance vie est plébiscitée par les Français. L'encours total des contrats avait ainsi atteint, en 2018, 1.737 milliards d'euros, soit une progression de 3% sur un an. Cet engouement est donc remarquable. Si certains détiennent un contrat, d’autres en possèdent deux, voire plus. Est-ce vraiment une bonne idée ? Décryptage.
Un contrat, c’est bien, mais deux, ne serait-ce pas encore mieux ? Considérée comme un placement fructueux, l’assurance vie est un outil de transmission de patrimoine particulièrement efficace. En effet, sur le plan successoral, il est important de bien choisir ses héritiers. C’est possible notamment grâce à la « clause bénéficiaire », incluse dans le contrat d’assurance et modifiable à tout moment. Il peut donc être tout à fait pertinent de vouloir détenir autant de contrats que l’on souhaite compter de bénéficiaires.
Principal avantage de cette répartition : personnaliser le contrat et l’adapter à chacun des bénéficiaires sans que l’un ne sache ce que le souscripteur a décidé pour l’autre. Une stratégie qui peut s’avérer efficace, notamment en cas de mésentente entre plusieurs bénéficiaires, notamment dans le cadre d’une succession.
En outre, avoir un deuxième contrat d'assurance permet aussi davantage de flexibilité, pour diversifier les projets que vous souhaitez voir concrétiser. Vous pouvez donc ouvrir un contrat pour financer les études de votre enfant, et un autre pour anticiper la retraite qui arrive à grand pas.
De plus, en souscrivant plusieurs contrats d’assurance vie, vous avez la possibilité de segmenter vos supports sur plusieurs comptes selon leur niveau de risque. Par exemple, vous pouvez isoler d’un côté la part en unités de compte et de l’autre le fonds en euros. Libre à vous donc de dynamiser votre épargne selon votre stratégie et ce que vous en attendez. La multiplicité des contrats permet ainsi à l’épargnant de répartir les risques sur ses différents contrats.
Il est également préférable de diversifier son capital dans plusieurs compagnies, ce qui, au final, permet de sécuriser vos placements et donc de mieux vous protéger, notamment si l’une ou l’autre d’entre elles venait, par exemple, à traverser de sérieuses difficultés qui impacteraient vos placements. Ne pas mettre ses œufs dans le même panier s’avère ainsi un gage de prudence et de sagesse à la fois.
Par ailleurs, optimiser ses investissements en leur donnant également davantage de lisibilité est une opération assez efficace pour le contractant. Une stratégie payante qui, à long terme, permet de mieux sécuriser son capital.
Enfin, s’il n’y a pas de limite d’âge pour ouvrir un nouveau contrat, il peut s’avérer judicieux d’en souscrire un, même après 70 ans. En effet, si l’imposition au barème des droits de succession s’applique au-delà d’un abattement de 30 500 euros, les intérêts sont totalement exonérés de droits de succession.