Suite à l’ouverture d’une succession, les héritiers se retrouvent en situation d’indivision. Il leur incombe alors de gérer, ensemble, le patrimoine du défunt jusqu’à ce que le partage de la succession soit opéré. Cette indivision est fréquemment génératrice de tensions entre les héritiers : certains se complaisent à cette situation et d’autres veulent en sortir au plus vite.
Les héritiers doivent gérer le patrimoine du défunt tant que le partage n’a pas été mis en œuvre.
En effet, les biens de l’héritage leur appartenant en commun, ils doivent en assurer la gestion et la conservation. Les héritiers ont à cet égard pour mission de veiller à la bonne administration de la succession.
La loi met en place des règles en fonction de la nature de l’acte envisagé :
Afin de gérer la succession, les héritiers peuvent mettre en place une convention d’indivision. Celle-ci a pour but d’organiser la gestion entre les indivisaires et ainsi de prévenir tout risque d’éventuel conflit ultérieur.
Les héritiers ont la possibilité de désigner une seule personne pour gérer les biens indivis. Cela est possible dès lors que le défunt n’avait pas nommé un mandataire dans le cadre d’un mandat à effet posthume.
Il peut s’agir d’un mandat exprès ou tacite :
Les héritiers peuvent également nommer un tiers. Ce tiers peut être un professionnel, une personne physique ou morale, pourront donc présenter cette qualité le notaire, l’administrateur de biens ou encore l’avocat.
Il existe un dernier type de mandat, le mandat judiciaire. Le juge désigne, s’il l’estime nécessaire un mandataire successoral. Cette nécessité peut être due : à la mésentente des héritiers, à une carence, à une faute de l’un d’eux dans l’administration de la succession ou encore à une situation d’urgence.
En principe « nul n’est contraint de rester dans l’indivision ».
Chaque indivisaire est libre de sortir de l’indivision. Mais, sortir de l’indivision suppose le partage de la succession : celui-ci peut être amiable ou judiciaire.