Le principe en matière de succession est que les héritiers doivent s'acquitter des droits de succession dès que la déclaration de l’actif successoral est souscrite. Cependant, des délais de paiement peuvent être accordés. En effet, l'administration fiscale peut donner l'autorisation aux héritiers d'effectuer un paiement fractionné.
Les héritiers ont la possibilité de demander une autorisation à l'administration fiscale afin d'effectuer un versement des droits de succession échelonné dans le temps. Les héritiers devront ainsi s'acquitter de leurs droits par le biais de plusieurs versements. Dans la mesure où tous les héritiers pour une même succession sont solidairement responsables en matière de paiement des droits de succession, si la demande vient d'un seul héritier, il est nécessaire qu'il ait obtenu l'accord de ses cohéritiers.
D’autre part, il convient de préciser que le paiement fractionné doit être réalisé moyennant intérêts. En effet, un décret du 22 décembre 2014 a fixé de nouvelles modalités de calcul du taux des intérêts exigibles en cas de paiement fractionné (ou différé des droits de succession). Ces dispositions sont notamment applicables aux demandes formulées à compter du 1er janvier 2015.
Le décret modifie en 3 points le paiement fractionné ou différé des droits dus au Trésor public :
Le délai spécial accordé est limité à 3 ans au lieu de 10 auparavant
Le nombre de versements est limité à 7.
S’agissant de la liste des biens non liquides : La liste des biens non liquides susceptibles d'ouvrir droit à un allongement de la période de fractionnement lorsqu'ils représentent plus de la moitié de l'actif successoral, est complétée des objets d'antiquité, d'art ou de collection. En effet, sont considérés comme des biens non liquides : les brevets d'invention, les clientèles, les créances non exigibles au décès, les droits d'auteur, les fonds de commerce, y compris le matériel et les marchandises qui en dépendent, les immeubles, les matériels agricoles, les offices ministériels, les parts dans des sociétés dont le capital n'est pas divisé en actions, les valeurs mobilières non cotées en Bourse …