Le décès d’un proche, en plus d’être une épreuve morale difficile à outrepasser, soulève bien souvent pour les héritiers de nombreuses questions vis à vis de la succession.
Il est dans quasiment tous les cas indispensables d’avoir recours à un notaire. Il sera nécessaire de fournir un certain nombre de documents afin que celui-ci puisse établir la liste des personnes qui sont appelées à recueillir la succession (héritiers et autres), les biens de la succession... Il est possible d’avoir recours au notaire de son choix. C’est ce dernier qui est compétent pour vérifier et vous confirmer s’il existe ou non un testament.
Un certain nombre de qualités sont requises pour pouvoir prétendre à hériter. Il faut, en premier lieu que l’héritier existe, c'est-à-dire, d’après l’article 725 du Code civil, exister à l’instant de l’ouverture de la succession ou être déjà conçu et naître viable. Ensuite, l’héritier ne doit pas être frappé d’indignité. Petit rappel : il n’est pas possible pour les parents de déshériter leurs enfants sauf pour les cas fixés par la loi
En présence d’un testament, les légataires auront également vocation à hériter.
Les successions sont soumises à des impôts. Cependant cet impôt sur la succession varie selon les héritiers : pour savoir exactement à quels droits de succession vous serez soumis, vous pouvez consulter le barème en vigueur pour les droits de succession et de donation sur notre site.
La succession se divise en deux pans : l’actif et le passif. L’actif représente l’ensemble des sommes qui sont disponibles pour les héritiers, et le passif les dettes du défunt qui seront à la charge des héritiers. Les héritiers ont le choix, c’est ce qu’on appelle l’option successorale : ils peuvent accepter purement et simplement la succession, l’accepter à concurrence de l’actif net ou encore y renoncer.
Dès que la succession est ouverte, une déclaration de succession doit être déposée au centre des finances publiques (celui le plus proche du domicile de la personne décédée), ou au service des impôts dans les cas où le défunt avait établi son domicile en dehors de la France. Il est nécessaire que l’héritier ou les héritiers remplissent un formulaire. Si un notaire s’occupe de la succession alors ce dernier peut lui-même se charger d’effectuer toutes les formalités de déclaration.
Dès que la succession est ouverte, les héritiers ont 4 mois pour exercer leur option successorale, et donc accepter ou renoncer à la succession. Une fois que ce délai est passé et qu’aucune décision n’a encore été rendue, alors, certaines personnes désignées auront le droit d’obliger l’héritier silencieux de se prononcer sur le choix qu’il souhaite prendre. Dans l’hypothèse où personne n’exerce cette contrainte, l’héritier dispose de 10 ans afin de se prononcer sur son option successorale, sans quoi il sera considéré comme ayant renoncer à la succession.
Concernant la déclaration de succession elle doit être déposée 6 mois après le décès au fisc sous peine de voir les droits de successions dus majorés chaque année.
Il faudra vous faire aider en cas de litige, si la succession est compliquée, ou bloquée. Les successions sont en effet souvent à la source de conflits familiaux :
- familles recomposées : les enfants de votre belle-mère ont-ils des droits sur la succession de votre père ? et sur celle de votre propre mère ?
- abus de faiblesse : une personne exerce des pressions à l’encontre de votre grand-mère afin que celle-ci change les bénéficiaires de son assurance vie, que faire?
- recel de succession : votre oncle effectue des retraits bancaires d’un montant très important sur le compte de votre grand-père, que faire ?
- succession internationale : comment se règle la succession ?